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  • Guibert TERRIAT

La thérapie des schémas c’est quoi ? - Partie I

La thérapie des schémas, encore une nouvelle thérapie ? En réalité cette thérapie remonte aux années 2000 mais n’est que peu enseignée et répandue en France alors qu’à l’étranger ( Pays nordiques notamment) elle est bien plus utilisée.


Alors en quoi la thérapie des schémas peut-elle vous aider ? Voici ce que nous allons aborder dans cet article.


Un schémas correspond à des comportements, des émotions et ou des pensées qui se produisent de manière récurrente dans des situations semblables. Par exemple : à chaque fois qu’on vous demande un service? Vous n’arrivez pas à dire non, c’est plus fort que vous.


La thérapie des schémas vient décrire de manière simplifiée et compréhensible votre fonctionnement en définissant vos schémas adaptés ou gênants. Cette description bien que simplifiée permet une compréhension claire et concrète de vos difficultés.


Nous allons prendre un exemple pour comprendre :


- « Mes parents m'ont toujours dit que je suis un bon à rien. »


Plus tard, vous pourriez avoir le sentiment de ne pas être capable de réaliser certains actes de la vie courante comme des démarches administratives, choisir une orientation professionnelle, prendre un logement. On pourra donc identifier des schémas liée au manque d’autonomie, d’imperfection et de honte


- « Je n’ai jamais su leur dire qu’ils avaient torts, que je souffrais de ce manque de confiance. »


Dans cet acte, il y a un manque d’affirmation de votre personne et ce même si vous en souffrez. Une des conséquences possible dans le quotidien, est de ne pas savoir dire non même lorsque cela ne vous convient pas. Le schéma ici peut être un excès de contrôle


- « J’avais trop peur qu’ils ne m’aiment plus. »


L’idée que l’on vous rejette ou vous abandonne peut vous amener à penser que les personnes importantes pour vous peuvent partir. Le schéma que nous pouvons noter est un manque affectif.


Autre élément important en thérapie des schémas : les pensées automatiques et leur chronologie.


Pour bien comprendre les pensées automatiques, prenons un exemple simple : On vous marche sur le pied. A cet instant, vos pensées automatique et leur chronologie peuvent être : « je suis en colère, car il ou elle n’a pas fait attention à moi ». Puis vous aurez envie de vous en prendre à cette personne et enfin, vous analyserez la situation peut-être en vous blâmant de votre agressivité.


Pour le thérapeute, la connaissance de ces pensées est une manière d’appréhender l’inconscient. On retrouve donc des pensées qui expriment le ressenti du sujet, des pensées qui orientent le comportement et des pensées qui surviennent après le comportement.


C’est donc l’analyse du thérapeute qui lui permettra d’identifier quels types de schémas sont actifs ou non et comment ils se mettent en marche.


Schémas, pensée et maintenant on fait quoi ?


C’est là qu’intervient la conceptualisation pour construire un modèle de schémas et de pensées cohérents qui permettra au thérapeute et au patient de partir sur des bases communes :

- en termes cognitifs (ce qu’il ont compris de la situation)

- et en termes comportementaux (ce que le client à fait dans cette situation). De là émergent des méthodes et exercices pour remédier à ces situations, une sorte de contrat thérapeutique, en analysant point par point les éléments du récit.


Le fait d’identifier les cognitions et comportements sous la définition de schémas, permet au thérapeute et au patient de parler la même langue thérapeutique. Par exemple l’un des exercices que l’on retrouve en thérapie des schémas durant l’analyse, consiste à installer des chaises sur laquelle le patient s’assoit à mesure qu’il passe d’un schéma à un autre. Les changements de chaises sont en lien avec les pensées qui émergent. Le but de cet exercice est de permettre au patient d'identifier lui-même ce schéma en le nommant par le langage thérapeutique établi. La répétition de cet exercice lui permet dans son quotidien d’identifier ses schémas et de pouvoir agir.


L’autre avantage de la conceptualisation est de pouvoir comparer les effets du traitement durant la thérapie. Cela permet au patient et au thérapeute de constater des progrès ou non des méthodes employées et le cas échéant les modifier. Cela permet aussi de ne pas être submergé lorsque que l’on appréhende une difficulté, de voir les comportements étape par étape et de pouvoir donner un ordre de priorités aux difficultés.


Pour appréhender le déroulement de la thérapie des schémas, nous pouvons prendre cette métaphore de la construction d’une maison :

- d’abord il y a un plan (quelle est la ou les problématiques à résoudre, présentation des situations ou attitudes gênantes, …)

- puis les fondations et le gros œuvre (base commune et conceptualisation)

- Et enfin les finitions et la décoration (les ajustements de la prise en charge et des exercices thérapeutiques).


Dernier point avant de terminer cet article


Il est important de comprendre que ces schémas reposent sur des croyances, fondées ou non, dont on aurait plus ou moins conscience.


Prenons un exemple :


- Vous levant un matin, vous entendez aux informations que les personnes qui mangent de tels aliments sont en surpoids. Vous vous dites par une série de pensées logiques, que vous êtes dans ce cas de figure et vous culpabilisez. Plus tard, en montant dans le bus pour vous rendre à votre rendez-vous, les personnes présentes vous regardent. Vous vous dites qu’ils ont remarqué votre surpoids, vous avez honte de vous…


On voit bien dans cet exemple que rien ne prouve que vous êtes en surpoids ou encore que ces personnes pensent cela de vous. Mais la croyance que vous vous êtes forgée d’être en surpoids à ce moment-là est si forte, que vous percevez tous les comportements de votre environnement comme vrai à ce sujet.


En conclusion, la thérapie des schémas vient nommer vos comportements gênants sous un langage simple. D’en comprendre l’origine et le maintien, vous permettant de reconnaître les situations pouvant activés les schémas inadaptés et d’agir sur les composants activateur, pour limiter ses effets sur votre personne et de garder le contrôle.

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