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  • Guibert TERRIAT

Le schéma de contrôle de soi et autodiscipline insuffisants

Dans la mise en place de ce schéma, il est fréquent d'en retrouver l'origine dans l'enfance. Par exemple, il n'a peut-être pas pu trouver le moyen de se contrôler, comme avec un parent qui l'aide à passer les moments de frustration par l'expression de cette dernière, ou il a reproduit des comportements présents dans sa famille, les parents étant souvent en colère et n'ayant pas de contrôle émotionnel stable.


Imaginons un environnement où les limites n'étaient pas la priorité éducative. Nous avions des parents qui ne sanctionnaient pas les actes de l'enfant, par exemple lorsqu'il cassait les jouets des autres ou les siens. Mais plus important que la sanction, rien ne lui était expliqué pour lui faire comprendre ce qui dans ce comportement n'était pas acceptable. Les notions de savoir-vivre en respectant les autres n'étaient pas inculquées.


En grandissant, et dans le milieu scolaire, il pouvait se montrer blessant envers ses camarades par ses propos. Il pouvait leur dire ce qu'il souhaitait sans parfois vouloir faire du mal, mais n'arrivait pas à contrôler ses propos et à envisager les conséquences de ces derniers.


Pour les devoirs ou les activités à réaliser s'il s'ennuyait, il pouvait tantôt s'emporter, tantôt procrastiner, même si cela lui était bénéfique. Plusieurs solutions lui étaient proposées, comme des devoirs moins longs, mais rien à faire, son besoin de décharger sa tension et de répondre à ses besoins rapidement était plus fort.


À l'âge adulte, il est perçu comme une personne n'ayant pas ou peu de considération envers les autres. Il ne cherche pas à faire des efforts et choisit parfois même de s'éloigner de ceux qui pourraient lui en demander ou lui rappeler qu'il n'en fait pas.


Dans son couple, les tâches ménagères sont sa bête noire, non pas qu'il trouve que cela ne soit pas digne de sa personne, mais parce que cela lui demande du temps, de la rigueur, et quand bien même il ferait un effort le lundi, il sait que cela lui en demanderait les jours suivants.


Avec les enfants, il préfèrera jouer plutôt que d'effectuer les devoirs. Il a ce comportement, car cela lui évite de penser qu'il a lui aussi des devoirs. Le type de pensée qui soutient ce comportement est "il faut profiter de la vie avant tout". C'est pour lui une partie intégrante de l'éducation d'un enfant, voire même faisant partie des fondements de la vie.


En soi, cette pensée n'est pas mal, mais le fait qu'elle limite l'individu lui-même et son entourage constitue le véritable problème.

Il faut comprendre que le patient agit ainsi pour conserver un sentiment de liberté et de plaisir. Pour lui, cela ne peut être réalisé si l'on se contente du minimum. Ce souhait du patient résulte d'une mauvaise perception de soi et de la méconnaissance de ses propres limites et besoins.


Le cercle vicieux dans lequel s'inscrivent ces personnes consiste à réaliser les tâches ennuyeuses soit de manière négligée, soit partiellement. Quand il n'a plus le choix, il fera des efforts sans relâche au détriment de sa santé et surtout lorsqu'il sentira que l'autre pourrait l'abandonner. Cependant, et parce que pour lui, cela n'est pas naturel, il ne pourra tenir que sur le court terme.


Par conséquent, conscient de cette situation problématique pour lui, il pourra perdre son contrôle émotionnel et par exemple consommer des produits pour atténuer son mal et tenter de l'oublier.


Disclaimer :

Nous parlerons de croyance qui peut ou non être un fait avéré, plus ou moins fondé et plus ou moins justifié. Il est important de préciser qu'un schéma est une façon d'appréhender les événements futurs. Les événements qui ont permis la mise en place du schéma ont pour caractéristique d'avoir été répétitifs et avec une intensité importante par rapport aux événements de la vie de tous les jours.


Pour finir, le schéma peut être dirigé soit contre nous, soit contre les autres. En voici une illustration :


- Contre soi : .

- Contre les autres : .


Vous trouverez ci-dessous une série de 10 questions pour évaluer si ce schéma est fortement présent dans votre quotidien.


Les règles d'évaluation sont les suivantes :


1 point si la phrase lue est vraie

0 point si la phrase lue est fausse

0,5 point si la phrase est vraie et fausse


Précision : il ne s'agit pas d'un test empirique testé cliniquement, bien que les phrases soient issues de tests qui eux le sont et que je réalise en thérapie. L'idée est de vous permettre de pouvoir comparer avec d'autres schémas et leurs 10 questions afin d'identifier lesquels sont plus présents dans votre quotidien par rapport à d'autres.


1. Je m'ennuie très rapidement et j'ai beaucoup de mal à me concentrer longtemps.


2. Je remets souvent les tâches contraignantes ou difficiles au lendemain.


3. Il est difficile pour moi de terminer les tâches routinières de la vie quotidienne.


4. Il m'arrive souvent de dire les choses impulsivement et de les regretter plus tard.


5. Je ne peux pas m'empêcher de montrer aux autres mes sentiments positifs ou négatifs même si cela peut me pénaliser.


6. Je n'ai rarement été capable de tenir mes engagements, j'abandonne souvent mes objectifs.


7. J'ai beaucoup de difficulté à m'arrêter de boire, de fumer, de manger, de jouer ou d'autres situations jugées comme addictives.


8. On me dit souvent que je manque de maturité.


9. Quand je me mets en colère, je n'arrive plus à me contrôler.


10. Je n'arrive pas à me forcer à faire des choses contraignantes ou difficiles, même si je sais que cela me serait bénéfique.

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